Après la vie en vert sur les bords de la rivière kinabatangan, nous tournons la page et changeons de décor pour se plonger dans le grand bleu!
Un taxi, puis un bus nous avaient pris en charge pour nous conduire à Semporna dernière ville « continentale », un speedboat et nous avons débarqué sur l’île de Mabul. Encore un paradis, si on veut bien détourner les yeux du village de Mabul mais plutôt s’attarder sur les ressorts grand luxe qui y ont poussé comme des champignons. Nous avions réservé 4 nuits/5 jours avec un club de plongée hyper réputé (et hors de prix) pour avoir la chance exceptionnelle de pouvoir plonger sur deux des plus beaux sites du monde.
Deux sites exceptionnels, mais vraiment différents :
L’île de Mabul est mondialement réputée (dans le top 10 pour la macro photo) pour son incroyable diversité, notamment pour la plongée muck (plongée sur fond sableux ou boueux) en présence de petits animaux.
L’île de Sipadan est aussi dans le top 10 des destinations plongées : pour son tombant (parois presque verticale) de 600 m de profondeur et la présence de grands pélagiques. De plus la fosse océanique des Philippines passe juste à côté de l’île.
Au menu donc : du gros et du petit, du récif corallien et du sable 🙂
Et malheureusement tout se paye, les autorités n’autorisent que 120 permis de plongée/jour sur l’île de Sipadan, donc 120 personnes et Scuba Junkie en détient chaque jour 30, donc nous y sommes !!🤗
Au programme : 3 plongées chaque jour, et une plongée supplémentaire de nuit. A notre arrivée nous avons droit un a long briefing sur le fonctionnement du ressort et du club, après ça nous prenons possession de nos chambres, un dîner et au lit.
Le lendemain, nous entamons notre première plongée vers 8h30 à Kapalaï,ce jour là nous en ferons 3 (2 plongées à Kapalaï et 1 à Mabul). Chaque plongée était superbe, notamment une sous une ancienne plateforme pétrolière reconvertie en hôtel (Mabul), où une multitude de carcasses avaient été immergées. Ces socles maintenant couverts en grande partie par du corail avaient attiré de multiples espèces de poissons et ce fut un régal, notamment pour Sahel.
D’ailleurs le lendemain nous avons demandé à y replonger pour le plus grand bonheur de Sahel, même si le courant était plus important et la visibilité moins bonne.
Le second jour, nous sommes allés à Sipadan, nous avions hâte! Le trajet en bateau d’une demi heure environ nous a permis d’admirer le paysage somptueux aux alentours. L’île de Sipadan est petite, il n’y a que des militaires, environ une centaine qui se relaie tous les 6 mois. La raison de leur présence est la conséquence d’enlèvements d’étrangers courant des années 2010. Les autorités ont donc décidé de fermer une île un peu plus loin, de conserver Sipadan pour les touristes – uniquement pour les plongées, les hôtel ont tous été fermés – et de leur assurer une protection militaire.
Pour en savoir plus sur l’île de Sipadan – lien Wiki.
Lorsque nous sommes arrivés, nous devions présenter nos passeports et nos certificats de plongée avancé (en prévision, nous avions passé nos niveaux de plongée avancé en Thaïlande). Sans ces documents : la plongée nous aurait été interdite.
Ils ne se contentent pas d’être présent contre les terroristes, ils protègent aussi les endroits de ponte des tortues, récupèrent les œufs, ou les petites pour les mettre en nurserie afin de les libérer lorsqu’elles seront plus costaud pour affronter le grand bleu. Nous avons assisté à la prise de quelques petites tortues.
Les plongées furent fabuleuses, la visibilité bonne malgré des courants forts. Nous étions immergés vers un tombant où d’un côté se trouvait le récif avec les coraux multicolores et de l’autre le bleu tout partout.
Nous dérivions tranquillement au fil du courant, et au fil de notre parcours venaient nous saluer requins (pointé blanche, pointe noire, gris), tortues de toute taille, carangues, et barracudas, notamment. Côté corail, des couleurs magnifiques et des poissons par milliers. Nos 2 plongées sur Sipadan nous ont enchantés.
Lien Wiki Requin pointe blanche.
Lien Wiki Requin gris de récif.
La troisième plongée était sur Mabul, nous avons pu nous « reposer » un peu lors de cette dernière car celles de Sipadan étaient quand-même physique avec le courant. Soyons honnêtes après 2 jours de plongée, nous étions déjà KO. On nous a toujours dit que plongée était un sport de faignant et bien pas dans ces conditions ! La dernière plongée fut de nuit, avec ses poulpes, sèches, tortue, et nudibranches a fini de nous achever.
Le soir nous dînions rapidement puis allions nous coucher afin d’être frais et dispo pour le lendemain. Le troisième jour, nous étions de nouveau sur Sipadan avec ses 2 plongées de ouf. Puis retour sur l’île de Mabul pour la dernière plongée du jour et celles du lendemain.
En tout nous aurons fait 13 plongée chacun en 4 jours, ce qui est énorme pour nous simples amateurs. Sahel et Ylan n’ont parfois pas pris part à la troisième plongée car trop fatigués ou mal aux oreilles. Ils restaient sur le bateau, attendant leurs parents en faisant bronzette.
Nos guides de plongée étaient tous très agréables, et professionnels. Une mention spéciale pour Cinthia, originaire d’Argentine, elle parlait français et nous avons pu partager encore plus de choses avec elle.
EG et Halpi tous les 2 guides philippins, ont également étaient super. Chacun prenait le temps de discuter avec ses clients après les plongées ou en fin de journée. ils ont tous leur propre histoire, mais quasiment tous sont des itinérants. Ils travaillent en saison et voguent de pays en pays pour parfaire leur éducation marine et/ou leur diplôme de plongée.
Pour les autres, comme EG, il ne savait pas nagé au départ, Scuba Junkie l’a aidé, puis embauché, il peut ainsi subvenir aux besoins de sa famille aux Philippines. Il reste très prudent en plongée car nous disait il » j’ai peur de l’eau ».
Tous nous expliquaient qu’ils restaient sur l’île, n’avaient que 4 jours par mois de congés mais souvent ils en profitaient pour se reposer car c’était parfois trop juste pour rejoindre leur famille. Ils nous précisaient que la nourriture du ressort était bonne mais qu’après 3 mois ils n’en pouvaient plus. La vie quotidienne sur l’île est vraiment simple, pas de bar comme on les connaît, pas d’attractions intéressantes…. Du rien partout sur cette île dont nous pouvons faire le tour en 30 minutes. A notre départ de Mabul, les guides étaient tous sur le ponton à nous souhaiter bon retour. A ce moment-là , j’ai vraiment eu le sentiment qu’ils auraient aimé être à notre place sur le bateau plutôt que coincés dans l’Enfer du Paradis!! Paradoxalement nous serions bien restés quelques jours supplémentaires, mais entre y prendre des vacances et y vivre….🥴
Nous repartions donc crevés de ce marathon sub-aquatique mais avec finalement une seule envie : repartir sur une autre île !!🤗
L’île de Derawan sera notre prochaine destination pour y admirer les couleurs de ses bulles ! Mais avant d’y arriver c’est pas moins de 2 jours de trajet et un passage de frontière car elle est dans le Kalimantan…
Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes sur la terrasse de notre maison sur pilotis, et 4 tortues sont entrain de se nourrir juste sous nos pieds, mais cela fera l’objet du prochain post : les « Instants Indonésiens #1 ».
En attendant, nous vous laissons avec les derniers « Instants Malaisiens #7 ».
Gros bisous à toutes et tous.
Vous nous faites voyager et rêver gros bisous chaleureux du Nord
Wahouuu. J adore aussi les tortues. Je trouve paisible de regarder les poissons en apesanteur dans l’eau. Je vous tire mon chapeau pour ces niveaux de plongée qui vous permettent toutes ces belles sorties aquatiques.
Bisou les Loulous, profitez!!!!!
Et bien voici mes coups de coeur pour ce post :
Les voltes des garçons et l’aisance que vous avez tous sous l’eau, les tortues petites et grandes (ce sont mes « éléphants » 😂) et les sténophores avec de belles irisations !
Je suis aussi impressionnée par EG qui force le respect avec sa peur de l’eau !👏
Bonne route, bises
Salut ma famille
Alors là encore Chapeau pour cette excursion dans le Grand Bleu et en plus avec la musique qui le fait bien. Je ne me suis pas lassé de regarder votre vidéo avec ces fonds marins peuplés de mille et une espèces de poissons dont j’avoue en avoir reconnu que quelques uns. Et ces coraux multiformes et multi-couleurs. Ça donne envie d’y plonger la tête. Fantastique, Génial. Quel changement après votre tour sur la rivière de kinabatangan. J’avoue que j’ai du mal à choisir quelle destination j’aurais aimé découvrir tellement que c’est différent et en même temps extraordinaire
Par contre votre extrait sur le sauvetage des bébés tortues, je ne pense pas que cela soit la bonne méthode pour la préservation de l’espèce car la loi de la nature étant bien faite la moindre ponte des tortues se compte par centaines et sur le nombre il y en a toujours qui en réchappe. Ensuite le bébé tortue a besoin d’aller dans l’océan et traverser la plage par ses propres moyens car de cette façon il enregistre exactement d’où il vient et ainsi pourra revenir pondre si c’est une femelle au même endroit.
A très bientôt pour nous régaler avec de nouvelles Aventures et de nouveaux paysages Paradisiaque.
Bravo mes ti’loups et familly
Gros Poutoux
Papy Minou