POKHARA

Nous avons décidé de limiter les transports au Népal – surtout lorsque l’on sort des sentiers battus. En effet, nous vous avions déjà parlé des bus dans le pays, et nous allons y revenir dans cet article.

Notre bus entre Katmandou et Chitwan n’était déjà pas terrible, mais il n’avait rien de rédhibitoire.

Par contre le voyage entre Chitwan et Bardia avait été difficile : Route en mauvaise état, bus pourris…

Le voyage entre Bardia et Pokhara avait été terrible : 20h, route en mauvais état, bus pourris… et une dernière anecdote en prime :

Dès que le temps de trajet dépasse un certain nombre d’heures, il doit y avoir 2 chauffeurs pour qu’ils puissent se relayer – normal me direz-vous…

Il est 22H00 / 23H00, nous arrivons sur un barrage routier de la police népalaise (cela arrive souvent). Au bout de 15 mn d’attente, tout le monde dans le bus sent qu’il y a un malaise. Une personne rentre dans la partie voyageur et se met à parler en népalais. 2 personnes se lèvent et donne une carte. Un peu plus tard, le bus repart et nous apostrophons une des personnes qui a donné « sa » carte : « que s’est-il passé? » « j’ai le permis transport par bus, j’ai dû présenter ma carte car il n’y a qu’un seul chauffeur, sinon on ne repartait pas… » 🙁

Un seul chauffeur pour 20H de conduite sans sommeil cela n’inspire pas du tout la confiance (bon je vous dirai que nous n’avons pas dormi non plus pendant le trajet 😉 ).

La décision est prise, nous allons limiter nos transports dans ce pays, et rester plus longtemps dans les endroits choisis – tant pis pour le « hors des sentiers battus ». Bon attention, ce n’est pas partout pareil, par exemple, il parait qu’il y a des bus confortables entre Katmandou et Pokhara (ligne HYPER touristique), et le bus entre Katmandou et Chitwan était potable (ligne assez touristique).

Nous voila donc à Pokhara, ville très touristique car elle est le départ de nombreux treks, dont le trek le plus réalisé au Népal : le tour des Annapurna. Nous y resterons (nous ne voulons pas faire l’aller retour Pokhara-Katmandou), notre guide nous y rejoindra dans quelques jours. En attendant, nous prendrons un peu de repos, nous ferons quelques ballades et activités.

Stef nous a trouvé un hôtel sympa dans un quartier animé de Pokhara, et on a décidé de nous offrir le luxe de prendre 2 chambres, cela fera du bien à tout le monde de retrouver un peu d’intimité et d’indépendance (nous n’avions pris que des chambres familiales jusqu’à maintenant). Il y a des bars à chaque coin de rue, et des groupes de musiques presque tous les soirs.

Côté musique, cela nous change de la Namibie. Les Népalais en jouent beaucoup, et il y du choix : rock, jazz, reggae… mélange avec la musique traditionnelle. Cyrille a même pu faire un peu de batterie en faisant un bœuf rapide pendant la répet d’un groupe dans le bar en dessous de notre hôtel.

Après s’être reposés du voyage, nous sommes allés visiter le musée international de la montagne. Nous décidons d’y aller à pied -cela nous fera découvrir la ville (1h20mn), puis nous rentrerons en taxi.

Sur le chemin nous trouvons une librairie dans laquelle ils vendent plusieurs cartes pour les treks, des guides de voyages, et pleins de livres dans différentes langues. Nous achetons la carte de la région, ainsi que celle pour notre futur trek dans la vallée de Langtang. Nous trouvons aussi tout une série de livre en français : « Le fils de l’Himalaya » de Jacques LANZMANN, ni une ni deux, on en achète 2 exemplaires – travail de lecture et résumé en français pour les p’tits gars en perspective. Les livres sont plein de fautes de typographie mais seront suffisant pour le job.

Le musée est vraiment bien, assez hétéroclite tout de même : il parle des peuples des montagnes, fait des rapprochements entre Himalaya d’aujourd’hui et Alpes d’il y a 50 ans, et bien sûr les exploits – les records, sans oublier les trop nombreux alpinistes que les montagnes ont gardé pour elles.

Nous avons fait une ballade très sympa dans les environs de Pokhara. Nous sommes montés visiter la pagode de la paix. Le trajet est vraiment beau, il longe la crête avec une jolie vue sur le lac et la ville de Pokhara.

Les pagodes de la paix sont un ensemble de 80 stupas bouddhistes construits un peu partout dans le monde.

Une fois en haut, nous avons décidé de redescendre par un autre chemin, et de rejoindre la caverne de Gupteshwor Mahadev – un temple hindou dédié au dieu Shiva y est installé : cela tombe bien, aujourd’hui c’est la fête de sa naissance – ambiance de pèlerinage hindou au menu : musique traditionnelle qui tourne pendant des heures (attention cela n’est pas à prendre à la légère : le groupe de musique a réussi l’exploit de faire tourner pendant plus d’1h30 la même chanson composée d’une litanie d’à peine 2 ou 3 dizaines de mots – c’est la chanson que l’on entend dans l’Instants Népalais # 3 / en fin de compte, c’est comme pour le mal des montagnes avec l’altitude, pour des oreilles non acclimatées cela fatigue à la longue), danses, offrandes et encens qui brûle par paquets entiers (là aussi ce n’est pas une blague, par paquets entiers vous dis-je).

Pas de photos ou vidéos à l’intérieur de la caverne car cela était interdit, et de plus on y descend pieds nus (ce n’est pas parce que nous ne sommes pas croyant que l’on ne doit pas respecter leurs traditions).

Bon, là c’est pas Shiva, c’est Ganesh (dieu du savoir et des écoles – c’est cool ça) – un de ses fils.

Enfin, cela dépend des versions, selon l’une d’elle, c’est pas vraiment son fils, c’est le fils de son épouse – qui l’a conçu seule. Shiva a ressuscité Ganesh – après l’avoir décapité – en lui donnant une tête d’éléphant.

Il avait lui aussi droit à quelques offrandes, mais c’était LE JOUR de son père, et la plupart des offrandes étaient déposées dans le temple à l’intérieure de la grotte.

Pour terminer, nous sommes allé à la « devi’s fall », une chute d’eau, juste en face de la caverne. Bon, on est en pleine saison sèche, les chutes n’étaient pas vraiment impressionnantes.

Le sur lendemain, on a décidé de faire une ballade un peu plus corsée. Au menu du jour 2-3 heures de monté – un peu plus de 5 km avec un dénivelé de presque 1000 m.

Mais après 3/4 d’H de marche Sahel a du jeter l’éponge. Il était trop fatigué. Ylan et Cyrille ont terminé seuls la ballade.

Après notre retour, nous avons emmené Sahel chez le docteur. D’abord ce n’est pas normal qu’il soit fatigué comme cela, Sahel a un gros rhume, et puis Ylan et lui ont été piqués par des tiques lors de nos marches dans la jungle à Chitwan. Sahel 2 et Ylan 1 tique. Sahel a une piqûre qui s’est infectée. Le docteur a prescrit des antibio pour les 2. Ne vous inquiétez pas, ils vont bien, c’est plus une mesure de précaution.

Et puis, nous avons réservé des activité un peu sympas.

D’abord Stef s’est sentie obligée d’avoir un gros massage de plus d’1 H. Elle a tellement aimé qu’elle va s’en refaire faire un juste avant notre trek.

Pour Sahel et Cyrille ce sera tyrolienne. Une des tyroliennes les plus longues du monde, elle avait d’ailleurs le record du monde de la pente la plus raide à l’époque : 56° sur 600 m, 1,8 km de longueur, presque 100 km/h en vitesse de pointe – de quoi faire pleurer les yeux de Cyrille 😉

Pour Stef, Sahel et Ylan se sera parapente. Il parait qu’ici c’est le top pour faire du parapente. Et c’est vrai que l’on voit souvent des aigles planant dans la région… les vents thermiques doivent être assez fort.

Ils ont été enchantés de cette sortie.

Pour terminer, on vous laisse avec l’ « Instants Népalais # 3  » :

Demain, c’est travail toute la journée pour les garçons, pendant que nous irons faire quelques emplettes. Nous partons après demain pour notre trek : le balcon des Annapurna (certaines étapes sont identiques au fameux tour des Annapurna, mais sans la monté du col à plus de 5 000 m). Nous resterons dans les montagnes pendant 7 jours. Parfois il y a du WIFI dans les maisons de thé, mais pas toujours et sûrement pas de façon optimum… On essaiera de vous envoyer un petit coucou.

Bisous à toutes et tous.

Nous 4.

Cet article a 7 commentaires

  1. Christelle D

    Wahhhhou trop cool, tout, sauf les piqûres de tique. Ça a dû être super la tyrolienne et le parapente et l’ascension avec les 100m de dénivelé. Ces statuts sont géantes, j en avais vu des similaires au Sri Lanka, il paraît qu’il ne faut pas tourner le dos à Shiva ni le regarder dans les yeux dans mes souvenirs. J’adore les temples bouddhistes. Je trouve ces pays très intéressants d’un point de vue culturel et non routier 😂. Vivement les images du treck pendant lequel je marcherai spirituellement à vos côtés.
    Bisou à vous 4. Bon treck.

  2. Bonjour Christelle,
    Houlala, je viens de regarder, et tu as raison. On ne doit jamais tourner le dos à Bouddha. On a blasphémé sans le savoir. Heureusement, que tu nous a prévenu… nous serons plus vigilant lors de nos prochaines visites de Stupa.
    Ce soir on rejoint notre guide et on part demain en trek.
    Bisous
    Nous 4

  3. Papy Minou

    salut la famille,
    Le Népal, Terre d’Aventures !!!! Bref vous m’épatez tous, les uns comme les autres pour vos activités sensationnelles.
    Comme Christelle, j’attends avec impatience vos premiers commentaires sur votre trek en suivant les pas de ce fameux marcheur (et parolier de la plus part des chansons de Jacques Dutronc) qu’était Jacques Lanzmann.
    Je vous fais des milliers de bisous.
    Papy Minou qui aimerait bien partager tous ces moments extraordinaires.

  4. Finck

    Bonjour toute le famille, très longtemps le Népal et Katmandou étaient associés au monde hippie très bien décrit dans le chemins de Katmandou de Barjavel. Reste-il des sensations de cette époque ?
    Bises

  5. Sylvie G

    La fleur d’un Albizia, à Troyes ils sont loin d’être avec leur belle floraison (je ne connaissais pas les origines de cet arbre, merci).

    Quel plaisir de voir vos sourires radieux et Cyrille en chemise et …. sans !
    Stephanie, je n’arrive pas à savoir ce qui a motivé ton choix entre la tyrolienne et le massage 😂

    Vous devez déjà être en marche, j’espère que vous avez tous retrouvé des forces et que le vent va vous apporter les formules sacrées des drapeaux !

    Je suis avec vous, c’est magnifique ! (confortablement allongée sur le canapé, je viens de regarder une vidéo du trek : le balcon des anapurna).

    Bisous, d’une inconditionnelle de votre TDM 😘

  6. Bonjour à toutes et tous,
    @Papy : Le trek a été fabuleux… on vous prépare un article sur le sujet, mais on a des tonnes de photos et vidéos à trier. Mais on a tellement aimé que l’on y retourne dans quelques jours 😉
    @ Jean Claude : Oui, il y a une ambiance hippie qui subsiste, mais surtout dans les endroits un peu touristique. Le « tourisme » montagnard a dilué cette ambiance, et aujourd’hui on croise plus de personnes sac à dos partant ou rentrant de trek que de personnes « cheveux longs et pattes d’éf ». Par contre, le chanvre est encore très présent : on en voit pousser dans certains jardins, et tourner assez souvent (ils appellent cela les cigarettes népalaises).
    @Sylvie : Merci pour cette info – on ne savait pas comment s’appelait cette fleur – toujours au top l’enquêtrice.
    Bisous de nous 4

  7. Chacha

    Coucou les copains me voici par ici à rattraper mon retard ! Tout d’abord bravo pour le parapente et la Zipline ! Stef tu as l’air tellement à l’aise en parapente, je t’admire ! Pour Bouddha je ne savais pas non plus qu’il ne fallait pas lui tourner le dos, pour moi c’était qu’on ne devait pas lui montrer ses pieds. Je m’explique on ne peut pas s’asseoir les pieds en avant face à Bouddha.
    Des bisous

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