DERAWAN

Des frontières nous en avons passées pas mal depuis le début de notre tour. La majorité fut brève, à part un petit tampon sur le passeport rien de véritablement notable. La frontière entre le Chili et l’Argentine avait, quant à elle, été éprouvante et inattendue mais ce n’est aujourd’hui qu’un lointain souvenir (celui du jour de mon anniversaire !). En revanche le passage de frontière entre la Malaisie et l’Indonésie sur l’île de Bornéo fut carrément insolite. 😱

Repartis de l’île de Mabul nous avions prévu de nous rendre sur une autre île, celle de Derawan mais pour cela il nous aura fallu plus de 2 jours et une patience de mère pour ne pas trop péter les plombs. Du bateau, du taxi, re bateau, du rerebateau, du tuktuk version camionnette, etc etc…mais entre tous ces trajets une toute petite frontière à passer…

Normalement rien de bien méchant, sauf que l’endroit où nous avons dû passer la frontière n’était pas celui que l’on avait prévu car ce jour là, le ferry ne circulait pas. Mais qu’à cela ne tienne, une frontière est une frontière ! Celle de Nunukan était toute petite et nous étions les seuls étrangers occidentaux de la place. Le bateau s’amarre et recrache ses passagers sur le quai, tous se précipitent aux guichets et on voit s’allonger les files d’attente comme aux guichets de poste en France. Une peu de patience et c’est notre tour. Il faut payer le visa d’entrée en Indonésie, nous avions prévu des dollars américains, sauf qu’ils n’acceptent pas les dollars – ni tout autre monnaie – si ce n’est les roupies indonésiennes😱

Nous n’en avions pas car nous arrivions en bateau et pas d’agence de change ni avant ni en arrivant. Gros problème pour nous mais pas pour les douaniers apparemment ! Faut juste que je trouve un distributeur de billet et que je tire du cash.

Ils ne s’embarrassent pas trop des règles, ils me font entrer en Indonésie seule, sans passeport, pendant qu’ils gardent Cyrille et les mouflets en otages avec eux. Je monte sans casque, sur un scooter, derrière un mec que je ne connais absolument pas. Il me balade dans la ville en quête d’un distributeur. Le premier étant en panne, on passe au second, puis on revient tranquillement à la frontière pour payer les visas et finir de passer la douane. Un truc de dingue!!

Les seuls douaniers du monde à ne pas accepter des dollars 😉

Le bateau qu’on devait prendre juste derrière pour la suite du voyage avait été bloqué pour nous attendre!

Le pire c’est que tout s’est passé en douceur, même pas stressés, juste un peu surpris… honnêtement si cette aventure nous était arrivée au début du tour on aurait flippé grave😁.

Depuis notre arrivée sur la partie Indonésienne de Bornéo, on réalise que voyager ici ne sera pas simple du tout. L’endroit n’est pas du tout touristique, les gens ne parlent que peu ou pas du tout anglais, ils n’ont absolument pas l’habitude de croiser des occidentaux.

Ils nous prennent pour des extraterrestres peut-être… En tout cas ils adorent faire des photos avec nous, ou bien à la dérobée, sans cesse ils nous demandent d’où l’on vient et aussi …est ce que Ylan et sahel sont jumeaux…

Ils nous saluent tous. Ils sont super accueillants et serviables, notre chauffeur de taxi nous avait trouvé un hôtel, nous avait laissé ses coordonnées…

L’Indonésie ici est superbe, rythmée par les appels à la prière, les journées se déroulent plutôt simplement.

Appel à la prière du soir sur l’île de Derawan

Nous arrivions sur Derawan en fin de matinée, après un trajet d’une demi heure dans une coquille de noix que je n’avais pas franchement pensée assez fiable pour naviguer en mer. Un petit tour dans le village et nous entamions notre première sortie snorkeling à l’autre bout de l’île. Ce n’était pas la plus belle, trop peu de corail et de poissons, des déchets jonchaient la plage et le rivage.

En revanche nous avons pu admirer et suivre des tortues. C’est toujours un plaisir ! Ce jour là nous avions aussi booker les plongées du surlendemain. En attendant, nous avons profité de nos cottages sur pilotis le long de l’île avec les tortues visiteuses. La nuit tombée le vent soufflait comme un dingue, d’ailleurs le premier soir un bateau n’arrivait pas à sortir de l’île, les gars beuglaient pour le manœuvrer afin qu’il ne percute pas les pilotis, ça a pris un petit moment puis enfin il ont réussi à le dégager et moi j’ai soufflé !! Il était juste sous nos fenêtres et était plus gros que les autres de quoi avoir une petite montée d’adrénaline !🥴 Chaque nuit était identique, la marré montait aussi vite que le vent se levait, la pluie les accompagnait parfois.

Nous étions sur l’île de Derawan pour essayer de voir des raies Manta. En effet, proche de Derawan, sur l’île de Sangalaki, il y a une station de nettoyage de raie manta. Il était très fréquenté, mais la surpêche (à la dynamite notamment) à chasser les raies manta. On en voit encore de temps en temps, mais très rarement (notre capitaine de bateau n’en avait pas vu depuis plus de 15 jours).

Pour en savoir plus sur les stations de nettoyage – lien wiki.

Notre journée de plongée avait commencée sous un ciel nuageux puis au sortir de la première plongée nous avons découvert un ciel bleu et brûlant. Encore de très belles plongées avec leur lots de coraux colorés, de forme et d’habitants si différents !🥰  Une pause déjeuner sur l’île de Sangalaki nous a permis de reprendre des forces et Sahel de choper de bons gros coup de soleil à patauger dans l’eau sans son tee short anti UV.

Malheureusement, nous n’avons pas vu de raie manta, mais nous avons pu apercevoir plusieurs raies pastenague à point bleu, ainsi qu’une belle raie aigle – mais d’un peu loin…

Lien Fishipédia – Raie Aigle

Après 2 tentatives culinaires sur l’île nous avons abandonné l’idée de manger local et nous nous sommes rabattus sur les nouilles instantanées, des biscuits et du pain, quelques fruits et c’est tout.

En ce qui me concerne, les nouilles m’auront clairement sauvé la vie car depuis le début de l’Indonésie je ne mange quasiment que ça, les garçons – heureusement, sont un peu plus téméraires et apprécient le poulet, riz curry. Quant à Cyrille il n’est pas téméraire, il est carrément aventurier culinaire !!🤗  Il finit les assiettes des autres, goûte à tout… Aux antipodes de son chaton !

Notre séjour sur Derawan s’est terminé tranquillement, un petit bateau pour revenir sur Bornéo, une nuit sur place et le lendemain c’était LE grand départ pour une nouvelle destination avec 14 heures de taxi, sur des routes dégradées par les passages de camions de palme, l’activité géologique de l’île. Les 14h se sont transformées en 17h avec une crevaison et pas mal de stops. Nous venions d’arriver au nord de Balikpapan, avions quitté le bleu pour rejoindre une dernière fois le vert avant notre grand retour en France. Ceci dit même proches d’une grande ville, nous nous sommes aventuré dans des endroits particulièrement difficiles d’accès…

Ci dessous les premiers « Instants Indonésiens # 1 »

Cette dernière étape fera l’objet d’un nouveau post très bientôt 😄

Cet article a 2 commentaires

  1. Sylvie G

    Ce nouveau post est vraiment à la hauteur, textes et images sont toujours aussi superbes !
    Profitez bien de ces derniers jours de TDM et sachez que de pouvoir vous suivre a été magique, merci pour tout!

    Sans oublier un grand merci, pour les bonus dans le coin des p’tits gars et le bêtisier disséminé dans votre TDM ! 😃😘

    Peut-être un jour, une projection sur grand écran en présence des protagonistes !
    Et qui sait, une « saison 2 » 😂

  2. Christelle D

    Salut les Loulous, ce montage est digne d’un Disney, il ne manquait plus que la Petite Sirène mais elle devait filmer😁. Je sais que vous rentrez sous peu j ai croisé Sylvie hier. Sincèrement, je ne suis pas de ceux qui veulent vous voir rentrer car très égoïstement je suis persuadée que je serais volontiers à votre place à prolonger ce TDM; je sais malgré tout qu’il y a des contraintes qui obligent à rentrer et je positive donc en mz disant que je vous pourrez nous raconter en direct tout ce que vous n’avez pas raconté dans les posts et nous refaire vivre tout cela. Je vous envoie un petit bisou dans l’attente de vous le faire en vrai.

Répondre à Sylvie G Annuler la réponse