Bienvenue en Terre Inconnue

Aujourd’hui c’est direction plein nord…

Et nous repartons pour presque 4h de route afin de rejoindre Sesfontein. La totalité du trajet se fait sur piste plus ou moins agréable. Toutes ces heures de route sont propices aux devoirs d’école. Les garçons s’y mettent sans trop rechigner. Papa aux cours et maman au volant et on change régulièrement. Nous avons cependant fait plusieurs arrêts, d’abord une girafe puis une autruche, des Springboks en veux tu en voilà… Un écureuil traversant la route en mode suicidaire, et des chèvres qui décident de nous ralentir. D’autres girafes, d’autres autruches et encore des Springboks.

On nous avait dit qu’à Sesfontein il y avait de quoi se ravitailler…. C’est une ville donc  on ne devrait pas rencontrer de soucis !  Et bien en France on dirait que c’est plutôt le trou du cul du monde ! Sesfontein est vaste mais le supermarché ne vend évidemment que des produits de première nécessité à des prix affreusement élevés et pas de fruits ou légumes. En revanche ils ont une boulangerie toute petite avec seulement un produit : du pain fait maison pas mal du tout. Nos réserves de nourriture faites à Windhoek s’épuisent de jour en jour, plus de légumes dans notre petit frigo. Les conserves s’amenuisent considérablement. On arrive quand même à trouver des pâtes et du riz au milieu de nul part et également des biscuits que l’on distribuent généreusement à tous les enfants qui croisent notre chemin. Sachant qu’une  multitude de tout petits villages s’agglutine sur notre route ça en fait des mômes ! 😁

Nous sommes contents de les voir, ils sont tous mignons ! Parfois on pourrait dire  envahissants mais à leur place on ferait pareil pour manger un peu plus que d’ordinaire. Et très polis!

En arrivant à Sesfontein nous avons tenter un premier camping mais la piste pour y accéder était tellement difficile que nous avons lâché l’affaire pour atterrir dans un second camping : Ongongo waterfalls camping.

Il est situé au pied d’une rivière avec une jolie chute d’eau qui tombe dans un bassin. Les enfants se sont baignés en arrivant. En les attendant, chaton et moi faisons les comptes : le cash diminue aussi vite que les réserves de nourriture. Ici les camping n’ont pas de Wifi alors imaginez les cartes bleues! Il nous reste environ 300€ (utilisables pour 7 nuits en gros) et après faut trouver une banque. Bon pas de panique nous serons dans une vraie ville dans 3 jours ça devrait le faire. L’eau en bouteille est aussi une denrée rare, nous avons réussi à en acheter 12 litres aujourd’hui mais on ne tiendra que 3 jours. On réalise bien que la Namibie c’est pas le Pérou! Surtout en terme de facilités d’intendance et de logistique mais c’est tellement beau les gens sont si serviables qu’on en oublie ces détails. Reste qu’une journée ici est très fatigante, accentuée par la chaleur, nous avons hâte de se mettre au lit.

Au coucher les grenouilles s’expriment et les insectes aussi, notamment les moustiques !😉

Demain c’est direction Opuwo à la rencontre des Himbas ( cette fois-ci on ne devrait pas les rater!)

Mardi 29 Novembre commencé par essayer de sortir de notre camping par un raccourci qui rallongera notre route d’une heure!😥 Tu parles d’un raccourci ! Alors on relativise … C’est pas grave peut-être y aura-t-il quelque chose de sympa qui nous attendra plus tard dans la journée ! Faut dire on n’est pas trop exigeants et il ne faut pas l’être surtout en Afrique. Au final après des kilomètres et des kilomètres nous tombons sur des girafes, puis 2 éléphants sauvages à 20 mètres du bord de route comme quoi des fois les raccourcis c’est pas mal même s’ils nous prennent une heure! 😁

Deux beaux spécimens : un vrai bonheur de pouvoir les admirer sans jumelles mais avec nos jumeaux !

Malheureusement Cyrille a perdu les photos et vidéo des éléphants lors du transfert sur l’ordi…

Quelques centaines de mètres plus loin nous prenons en stop un Himba ( tribu du coin). Du coup au lieu de faire du français les p’tits gars ont fait un peu d’anglais 😜

Une heure avec notre invité dans la voiture et nous en apprenons un peu plus sur le coin. Quelques enfants sur le chemin, pour nous dire bonjour et récolter un petit morceau de pain et nous arrivons à Opuwo. On se gare au centre près du supermarché et des banques et là c’est l’assaut d’enfants et d’Himbas pour nous demander de leur acheter à manger. Honnêtement c’est très surprenant voir même inconfortable. Je demande à notre auto stoppeur si c’est toujours  ainsi. Et là ils se met à les enguirlander joyeusement dans le dialecte Himba. Nous négocions tout de même avec des enfants pour qu’ils gardent la voiture pendant que nous allons à la banque et au supermarché et ils nous proposent également de faire les vitres pour 10 dollar. Ok c’est d’accord !

Le supermarché nous paraît être une vraie caverne d’Ali baba! On achète ce dont on a le plus envie: des fruits, légumes et  …. Du Camembert ! Oui oui! Vers 16h nous arrivons à notre nouveau camping : un paradis sur terre! Pour l’instant le meilleur pour moi! Et pour les garçons aussi : surtout parce qu’il y a du wifi! Les enfants profitent de la piscine et nous de la cuvette pour laver le linge!🥴

Demain matin c’est école et après-midi temps libre pour chacun. Tout est relatif quand même car temps libre pour Cyrille et moi représente surtout : grand nettoyage des tentes, lavage de draps et des taies (à la main svp). Autant au Pérou le papier toilette était primordial autant en Namibie notre meilleure amie est la balayette! Le sable s’immisce partout, il est sournois mais tellement doux! 😊

Le levé à 5h45 ce matin fut assez difficile même le soleil n’était pas réveillé. En revanche tandis que lui était déjà haut et réchauffait l’atmosphère les garçons n’avaient pas encore quitté la tente. C’est un jour important : nous avons rdv « en terre inconnue » avec les Himbas. Je suis légèrement stressée à l’idée de les rencontres. Pour autant c’est exactement ce que nous sommes venus chercher ici  en Namibie, outre ses paysages, nous étions très attirés par les différentes cultures locales. Un arrêt au supermarché, point de rendez-vous avec notre guide, pour acheter de quoi offrir au village. John, notre guide est Himba par sa mère et portugais par son père. Ils parle non seulement anglais, portugais mais aussi Himba et d’autres dialectes Namibien.

Lien Wiki sur les Himbas.

Notre guide nous indique les denrées alimentaires à acheter : de la farine de maïs, du pain, du thé, café, pomme de terre, soupe déshydratée…

Le coffre plein, nous sortons de la ville d’Opuwo et à quelques kilomètres bifurquons sur une piste. Après s’être enfoncé quelques peu, nous découvrons le village Himba. Nous étions fin prêts : dans la voiture John avait répondu à notre demande d’apprendre quelques mots Himbas. Bonjour : « moro »…

La première chose à faire en arrivant au village est de rendre visite au chef. Nous le rencontrons dans sa maison. Il accepte que nous nous baliadions dans le village à la rencontre des gens. Seules les femmes et les enfants sont présents, en effet les hommes sont partis avec les bêtes pour les nourrir. Ils repérerons également les endroits propices pour le futur garde mangé des chèvres quand le présent sera épuisé.

Tout d’abord timides et eux et nous, nous nous saluons. John nous explique leur tenue et fait l’interprète pour nos questions.

Puis le centre du village se remplit de monde, chacun prend place assise dans le groupe. Les dames Himbas sont fascinées par les garçons, pas parce qu’ils sont magnifiques non non!😉 Juste parce qu’ils sont jumeaux ! La grande question fut: pourquoi ne portent ils pas le collier des jumeaux ? C’est hypermegaimportant dans leur culture ! Avoir des jumeaux c’est une surprise, un wouah!! Pour les protéger, ils doivent porter un collier spécifique et leurs parents doivent également porter le même. En temps d’orage les jumeaux peuvent sortir de la maison et seront protégés par cet accessoire. Ça rigole pas chez les Himbas !😁

Bon on leur a demandé s’ils en avait à nous vendre mais non ils n’en possédaient pas, nous verrons plus tard avec John à Epupa. Mon moment préféré est lorsque une femme Himba m’a demandée de se regarder dans mon téléphone. Alors je le lui ai montré et ensuite je l’ai invitée à prendre le téléphone et faire la photo. Cela amusait le reste du groupe, du coup j’ai fait le tour et chacun à pu prendre son portrait lui-même. En conséquence toutes les photos Himbas que vous pourrez admirer sont des selfies !😁 De vrais artistes, n’est ce pas?

Il faut avouer que nous n’étions pas forcément confortable au début, c’est extrêmement intimidant. Que dire? Avec les 3 mots qu’on a appris rapidement dans la voiture? Comment se comporter ? Est ce que nous ne les dérangeons pas trop? On n’arrive pas à l’improviste chez les gens comme ça, c’est impoli ! John nous rassure : ils aiment avoir de la compagnie.

Des échanges de sourires, des questions, des réponses et nous retournons à la voiture. Deux femmes nous accompagnent pour récupérer notre chargement pour le village.

Nous repartons…. Chaque DufCal a son sentiment propre sur ces rencontres. En ce qui me concerne je les ai trouvé très impressionnants, charismatiques, intimidants. Je pense également qu’ils ont eu le même ressenti à notre égard. 🥴

J’ai adoré la couleur de leur peau, recouverte de poudre d’ocre mélangée à de la graisse de vache. Les femmes portent des bracelets également aux chevilles indiquant grâce à eux le nombre d’enfants qu’elle possède. Les autres apparats ne sont présents juste pour les rendre plus belle encore.

Il nous reste maintenant 3h de route avec John pour atteindre Epupa et ses cascades. Un vrai délice pour nos mirettes! Le décor est verdoyant, un oasis de paix et de beauté, mais pas question de barboter dans l’eau : les crocodiles sont gourmands dans le coin. Nous croisons des Himbas en train de faire leur lessive, elles aussi demanderont à notre guide si Sahel et Ylan sont jumeaux ! Décidément c’est la grande question, d’ailleurs tout le monde nous la pose à longueur de temps caissier, pompistes…

Il fait maintenant proche des 40 degrés, cette température nous transforme tous en caramel oublié sur la plage arrière d’une voiture en pleine canicule !🥴

Près des cascades nous trouvons un restaurant pour apaiser notre estomac lequel criait famine depuis un moment et nous repartons ….

Bon, on sait bien que cela a fait beaucoup de texte, alors on vous a concocté un « Instants Namibiens #4 » aussi :

Modification du 03 décembre 2022 :

Nous vous mettons le vrai « RdV en terre inconnue » Murielle Robin chez les Himbas :

Et en bonus un documentaire radio de Solenne Bardet :

Nous venons d’arriver à Outjo. Le temps de faire le ravitaillement alimentaire et gasoil, nous sommes en fin d’après midi et il y a de l’orage ici. La saison des pluies commence à arriver.

Il n’y aura pas de poste les prochains jours car nous entrons demain dans la réserve d’Etosha, et nous y resterons 4 jours.

@ très bientôt.

Cet article a 4 commentaires

  1. Sylvie G

    Quelle belle idée Stéphanie que les selfies des femmes et enfants Himbas ces photos sont superbes!
    Je trouve très belle leur tradition des colliers des jumeaux (Ylan et Sahel n’ont pas l’air d’être du même avis que moi 😁!)
    Et un grand bravo à Cyrille qui avec son beau 4×4 passe les obstacles avec brio !
    Désolée je ne peux pas m’attarder, j’ai encore un épisode à regarder 😍

  2. Loic M.

    Coucou la famille DFC,

    Super votre reportage, dépaysement garanti et chaleur au rendez vous. Dans votre documentaire, on se croirait dans l’émission mais cette fois avec vous…
    De notre coté, il fait froid 3C°et humide, le chauffage est de rigueur et indispensable.
    Bonne Aventure!
    A Bientôt
    les Momos

  3. Bonjour Sylvie, Loïc,
    Oui, il fait très chaud ici. Nous venons de sortir du Parc National d’Etosha. Pour l’instant le débit de notre camping ne nous permet pas de poster un article. Juste un peu de texte. Demain nous partons pour la bande de Caprivi, tout au nord de la Namibie, on devrait s’arrêter à Rundu dans un premier temps.
    On vous embrasse.

  4. Gauthier R

    C’est l’aventure avec un grand « A ».
    Profitez bien !

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