Yurimaguas : l’attente

Le voyage pour Yurimaguas fut globalement agréable si ce n’est une partie particulièrement sinueuse durant laquelle toute la famille a eu mal au cœur. Chose assez rare pour être notée! d’autant que ce n’était qu’un début!

Le reste du voyage s’effectua entre route bitumée et pistes.

Une surprise olfactive nous a accueilli à Yurimaguas et pas des plus sympathique. En effet, au pied de notre auberge de jeunesse une odeur indéfinissable et des oiseaux de la famille des charognards traînaient dans le coin. Cette odeur nous l’avons identifiée le lendemain matin : celle du marché.

Des étals de poissons frais, séchés, fris, des étals de viandes porc, poulet et tout cela en plein cagnard.

Ambiance sonore du marché

A la fin du marché tous remballent leur marchandise et parfois même vident leurs déchets dans les égouts. Ceci explique cela! La veille nous étions arrivés à 14h et le marché était déjà terminé. Chaque matin c’est pareil… Ceci dit c’est une activité importante ici car les gens vivent principalement de l’agriculture et de la pêche. C’est juste que traverser le marché à jeun le matin pour aller déjeuner nous lève le cœur!

Les activités à Yurimaguas sont peu nombreuses. Cette ville n’est qu’une ville de passage pour les touristes pour ceux qui partent dans la jungle comme nous. Pour des raisons logistiques nous y restons 6 nuits, ce qui nous permet d’avancer sur les cours. Les garçons bossent tous les après midi, pour essentiellement compenser le fait que dans quelques jours nous serons dans la jungle et qu’ils ne pourront pas travailler. D’ailleurs nous serons totalement déconnectés pendant cette période.

La place d’armes plutôt jolie, une réserve d’animaux « El Bosquet » furent nos principales visites. Nous y avons rencontré le Paiche ( + gros poisson d’eau douce d’Amérique du Sud : jusqu’à 4 m et 300 kg le beau bébé!), de petits crocos, quelques singes …

Nous mangeons au resto et chaque jour nous tentons d’en découvrir un nouveau tout en restant dans le budget. De nouveaux plats s’ajoutent à notre liste de plats préférés : Estofado de pollo par exemple. Il est vrai que même si nous changeons de resto c’est toujours riz, bananes plantain, poulet… et le riz commence à nous sortir par les yeux!

Les boulangeries ne sont pas mal du tout : leurs gâteaux sont énormissimes mais le pain tout juste mangeable! On va pas se plaindre il y a quand même du pain : et Pan Frances ils disent! 🙂

L’auberge de jeunesse est super confortable: la clim est appréciée avec les 32°, les jus de fruits et sangria du bar aussi.

Nous mettons à profit cette longue attente avant la jungle pour passer du temps calme ensemble comme regarder un film le soir (serrés comme des sardines dans le lit) c’est la première fois depuis notre départ. Jouer ou apprendre à jouer aux échecs… Merci Sahel pour ton cours!

Bon c’est pas parce qu’il n’y a pas de musée d’art qu’on ne peut pas en trouver de l’art…. plutôt sympa le détournement d’objets!

Nous avons eu de la chance d’être à Yurimaguas à cette période de l’année. Effectivement, c’est la semaine où ils célèbrent « la vierge des neiges » (y a pas que disney) – Sainte patronne de la ville. Cette fête donne lieu pendant 10 jours à différentes manifestations artistiques. Ils décorent la ville et les journées se terminent par une espèce de corrida assez loufoque -el paseo de la vaca loca y el toro loco – dans laquelle une fausse vache et un faux taureau déambulent dans les rues de la ville en chargeant (gentiment) les festivaliers (toutefois, même si c’est plutôt « bon enfant » les ruminants sont protégés par une série de gardes du corps armés de matraques…).

Pour finir, en bonus, l’instant péruvien # 4

Cet article a 2 commentaires

  1. SARRAZIN M&M

    Quand je vois vos sacs posés sur le toit du mini-bus, je me dis qu’il faut avoir confiance dans l’arrimage des bagages. Guillaume avait fort heureusement vu son sac tomber d’un pick-up qui les avait pris en stop, il avait pu demander au chauffeur d’arrêter et récupérer son bagage … résultat, un bel accro à leur tente située sous le sac, ça aurait pu être pire

    1. Bonjour M&M,
      En fait juste avant le départ, les chauffeurs placent une bâche sur le pare-brise devant le véhicule (on les voit dans la vidéo faite par Stef, quand elle filme l’avant des véhicules) cela signifie qu’ils sont pleins et vont bientôt partir. Juste avant le départ, ils rabattent et attachent la bâche pour protéger et envelopper les affaires. De plus étant arrivés dans les premiers, nous avons eu un peu d’attente, mais nos sacs étaient en bas – donc plutôt soumis à un risque d’écrasement que de vol plané 😉
      Cyrille

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