Notre parcours nous conduit aujourd’hui au parc national d’Etosha. Dans la langue locale Ovambo, Etosha se traduit par « grand endroit blanc ». Et pour cause ! L’Etosha Pan est logiquement la principale attraction du parc. Il s’agit une immense étendue blanche, qui couvre environ 4,800 km², près d’un quart du parc. Avec 130 km de longueur et jusqu’à 50 km de largeur, il s’agit du plus grand marais salant d’Afrique et est même visible depuis l’espace.
Les spécialistes estiment que ce pan s’est formé il y a plus de 100 millions d’années. Il y a environ 16 000 ans, le fleuve Kunene, qui prend sa source en Angola, coulait jusqu’à Etosha. Au fil des siècles, il devint un lac immense et profond. Mais du fait du mouvement des plaques tectoniques, le fleuve fut dérouté et prit la direction de l’Atlantique. Le lac commença alors à s’assécher lentement, laissant place au marais salant que l’on connaît aujourd’hui.
Ce marais est effectivement gigantesque cependant notre quête est plutôt animalière. Nous partons donc de Opuwo, puis une halte à Outjo pour faire du ravitaillement avant d’entrer dans Etosha par Andersson Gate, cette porte se situe au milieu du parc.



A peine franchis le poste, c’est déjà un festival comme pour un petit bonjour de bienvenue, des éléphants, girafes et le plus feignant Monsieur le rhinocéros qui siestoune. Nous roulons sur des pistes plus ou moins agréables pendant quelques heures avec dans l’espoir d’apercevoir des fauves. Les Springboks, gnous, kudu, pintades, et parfois même girafe ne nous font plus stopper et tourner la tête, c’est que maintenant nous avons un objectif ! Ce n’est qu’à quelques minutes d’abandonner notre recherche que nous apercevons au loin, enfin bibi aperçoit de loin en fouinant les bosquets avec ses jumelles : 5 lionnes. Je peux vous dire quel sentiment extraordinaire de découvrir à travers les lentilles, ces déesses! Au début je n’y crois pas, ça ressemble à des tas de sable amassés au pied d’arbres, et puis c’est la révélation ! Oui c’est bien des lionnes!!! Wouah ! Nous finissons cette journée sur une bonne note et prenons nos quartiers au camps NWR d’Okaukuejo.



Ce camp est plutôt sommaire mais doté d’un plan d’eau pour l’observation des animaux le soir. Ainsi à la tombée de la nuit, 7 rhinos noirs se désaltéreraient tranquillement. C’était superbe!
Le temps est vraiment chaud et sec la journée, il fait rapidement plus de 35°c, alors les animaux font comme nous ils roupillent (certains humains ont la chance de pouvoir aller à la piscine…) en attendant le soir l’apéro.






Le second jour l’idée est de quitter notre camp, sillonner autour des points d’eau naturels (souvent à sec) ou artificiels et rejoindre un autre Camp : Halali. 4 heures de route cahoteuse pour ne même pas apercevoir un des Big five. Nous arrivons exténués et un peu déçus. Mais allez, on va quand même tenter le trou d’eau ce soir! Croisons les doigts ! Nous arrivons au trou d’eau vers 19h, une trentaine d’éléphants s’y ébattent. Ce trou d’eau est superbement aménagé. En surplomb, une estrade dotée de sièges, des spots pointés sur les acteurs du soir et nous jumelles au poing ! Le grand théâtre peut commencer.



La nuit vient de tomber, les éléphants continuent gaiement de s’abreuver et de jouer. Les petits collés à leur mère, les ados se chamaillant, et certains adultes qui montent la garde. Et oui, les colosses n’aiment pas que l’on vienne les importuner. Ils repoussent rhinos, Hyènes et autres chacals. Ces derniers ne sont pas à cours d’imagination pour se faufiler mais se retrouvent toujours renvoyés par les éléphants à plus de 20 m de l’eau.
Deuxième acte, les acteurs et le décor sont posés, l’action commence. Des Hyènes tentent de venir sur plusieurs fronts tandis que le rhino se planque en attendant une ouverture. Encore raté ! Les éléphants sont persos!
Troisième acte: au loin deux lions ados s’approchent, téméraires mais pas suicidaires : ils attendront aussi!
L’eau ne sera disponible que lorsque les éléphants l’aurons décidé ! Et ça en a mis du temps. Vers 21h, enfin les éléphants quittent le terrain et laissent place aux autres assoiffés.
Cette soirée nous a carrément sauvé notre journée bredouille ! C’était un vrai spectacle, nous ne savions plus où donner des coups d’œil ! Nous avons, en une scène, pu observer 3 des Big five.
Pour en conclure que le roi des animaux ce n’est pas le lion mais bel et bien l’éléphant 🐘 !



Nous nous endormons encore tous chamboulés, c’était si inattendu !


Le lendemain nous partons en direction du dernier camps : Namutoni, pas plus de chance la majeure partie de la journée : aucun gros mammifère en vue, il fait toujours aussi chaud. Seulement la nature nous a réservé un nouveau spectacle : de rue cette fois-ci! Un troupeau de zèbre tranquille en train de brouter se fait convoiter par des Hyènes affamées. Dommage elles se font repérer et illico éjecter car les zèbres aussi se défendent en famille ! Spectacle éphémère et excitant !
Une autre bonne surprise en arrivant au Camp : nous faisons connaissance avec une famille française super sympa avec laquelle nous avons passé la soirée. Charlotte, Daki, Lenny, Sacha et Naël sont de la région parisienne et font un second tour du monde. Ce fut un plaisir de les rencontrer, nous nous reverrons en rentrant en France c’est sûr!!
Le dernier jour, nos deux familles décident de débusquer un léopard. On a des tuyaux, paraît qu’il serait a DikDik drive… Chaque famille son itinéraire et on se contacte si on le voit… Dommage bredouille pour tous!




Nous sortons d’Etosha et continuons vers Caprivi pour faire les chutes Victoria. Les camps se succèdent, souvent aux bord d’étangs avec hippopotame et crocros.
J’essaie de repérer des empreintes, scruter les environs avec les jumelles, nous ne les voyons que de loin, alors que lorsqu’ils s’expriment, on a l’impression qu’ils sont à 2 mètres. Parfois flippant !🥴
A bientôt ! 🥰🥰
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le Parc National d’ETOSHA, lien Wiki.
PS : Nous sommes actuellement dans la bande de Caprivi. Nous continuons à voir des animaux en liberté. Nous écrivons depuis un camping bordé d’étang où il y a plein d’hippopotames et de crocodiles. Malheureusement, ils doivent piétiner constamment les lignes téléphoniques car le réseau ici est, au mieux très lent et capricieux (plusieurs minutes pour télécharger une photo), au pire inexistant.
J’ai été obligé de compresser les photos au maximum, et certaines d’entre elles ont été dégradées. Comme cela nous a pris plusieurs heures de téléchargement, je n’imagine pas nous lancer dans le téléchargement d’une vidéo… On travaille dessus, mais on ne les intégrera dans le site que lorsque nous aurons un débit suffisant (au vu de nos prochaines destinations, c’est pas pour demain…).
Bonjour la petite famille
Merci pour cette visite guidée et ces photos, franchement j’ai beau regarder ces dernières, je ne vois pas celles qui sont de moins bonne qualité !
Cela a dû être agréable d’échanger avec des Français , ils forment eux aussi une belle famiĺle 😃
Vous avez un beau teint halé !
Ici c’est des températures négatives et même quelques flocons, de quoi rapprocher le grillon du foyer !
De gros bisous
À bientôt
C’est des nids dans les arbres, sur la photo où il y a les quatre girafes ?
J’ai peut-être trouvé!!!!! 😃 des nid de tisserands (oiseaux en Namibie)
Salut Sylvie,
Pour les photos, sur un ordinateur, on voit dans le ciel des bandes de couleurs (il n’est pas uniforme).
Oui, ce sont bien des nids de Tisserand. A la différence de La Réunion, où les nids sont individuels, ici les nids sont plutôt version HLM pour plusieurs couples. Il y aura une chouette séquence sur les Tisserands dans le prochain « Instants Namibiens #5 ».
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