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« Dans un voyage ce n’est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout. »
Philippe Pollet-Villard

Dans l’absolu, nous sommes d’accord avec M. POLLET-VILLARD, il n’y a qu’à se retourner sur notre chemin – et ses détours – pour s’en apercevoir. Mais en l’occurrence pour Ushuaïa, nous avons été subjugué à notre arrivée ici.

La vidéo du chemin :

Pendant les 2 premiers jours, nous n’arrêtions pas de nous répéter, en boucle, comme un mancra : « nous sommes à Ushuaïa », « nous sommes à Ushuaïa », « nous sommes… ».

Les plus jeunes comprendront difficilement cette fascination qu’exerce cette ville. Il n’y a pas si loin, Ushuaïa c’était une marque de gel douche qui n’hésite pas à associer son nom aux tropiques… Je peux vous dire d’expérience que dans cette ville -qui se dit être la plus australe du monde – les Ushuaïens ne se douchent JAMAIS dehors. Nous sommes entre les 50ème hurlants et les 60ème déferlants (en latitude), à – à peine – 1000km de l’antarctique. Ici l’eau qui tombe du ciel, c’est bien souvent de la neige. Il a d’ailleurs neigé une nuit pendant notre séjour, mais la neige n’a pas tenu au sol.

Ci dessous, la photo d’une pancarte montrant Ushuaïa en hiver. Nous sommes au printemps, et malgré cela, notre voiture de location avait des pneus cloutés.

Pour les plus anciens, Ushuaïa c’est aussi et surtout une émission TV sur le voyage, animée par Nicolas Hulot, qui nous emmenait loin de notre divan, à travers le petit écran.

Pour les plus nostalgiques : Un lien vers une émission celle du 7 avril 1990 – rien que le générique nous ramène plusieurs dizaines d’années en arrière – nous avions 16 ans à l’époque 😉

Bref, la fin de notre aventure en Amérique du Sud passe par cette ville de « fin du monde », et elle nous a hypnotisés.

Nous avons embarqué sur un bateau pour aller visiter les îles du canal de Beagle.

L’objectif de cette croisière est l’isla Martillo, où les manchots se donnent rendez vous. Mais avant, nous croiserons le chemins des cormorans avec leurs magnifiques yeux bleus, et des lions de mer chahuteurs.

Manchots et pas pingouins : les manchots ne volent pas, les pingouins si.

Nous avons eu la chance de voir – de loin – une colonie, dans laquelle il y avait bon nombre de manchots papou et de manchots Magellan. Les manchots papou sont ceux qui sont unis noir et blanc, les manchots de Magellan sont ceux avec des bandes noires – vous les reconnaîtrez facilement dans « l’instant argentin ». ci dessous photo de manchots papou.

Au milieu de la colonie, il y avait un magnifique manchot royal, mais il n’était visible que grâce aux jumelles et n’a pas pu être photographié.

Nous avons visité un musé magnifique dans une ancienne prison d’Ushuaïa : Le musée El Presidio.

C’est un musée qui est très éclectique : Il parle de tout : de l’histoire de la prison, mais aussi de la navigation, de l’histoire de l’archipel, de la guerre des Malouines, des naufrages – très nombreux car le cap Horn est extrêmement dangereux, les expéditions vers l’antarctique…

En fait, nous y sommes allés 2 jours car notre billet permettait 2 entrés sur 2 jours tellement il est grand ce musée.

« Si tu fais pas bien tes devoirs, tu finiras ici, avec moi » Voila en substance ce que leur a raconté ce prisonnier… A voir leurs têtes, cela les a douché !

Ushuaïa a pour paysage les Andes qui plongent dans le canal de Beagle. Avec un tel spectacle, nous ne pouvions qu’essayer de grimper un peu, ce sera le glacier Martial. Les montagnes ici ne sont pas très hautes, mais elles sont enneigées. C’est la première fois que nous n’arrivons pas à terminer une balade – qui est pourtant donnée comme facile – depuis le début de notre TDM. Pas à cause de la fatigue ou de l’essoufflement, mais à cause du manque de matériel. Ana, notre amie chez laquelle nous avions pris un goûter la veille nous avait prévenue, nous allions rencontré de la neige, et avec nos chaussures basses et sans bâton, ce serait très difficile. Qu’à cela ne tienne, les garçons ont trouvé une autre occupation.

De là-haut, nous avions une vue superbe sur Ushuaïa.

Un peu plus haut, nous vous parlions des naufrages dans la région. Avec autant de naufrages, il y a forcément un bateau échoué pas loin des cotes : Ce sera le bateau Desdemona, et nous lui avons rendu visite. On vérifie les horaire des marées, et hop en voiture, car le bateau est à 2h30 de Ushuaïa, mais la route sera superbe. Et notamment, nous avons traversé plusieurs estancias, dans lesquelles nous avons croisé le chemin de bon nombres d’animaux d’élevage, mais aussi sauvages : vaches, chevaux, moutons, et pour les sauvages : guanaco (sorte de lama sauvage), renard gris, et 4 superbes condors.

Les garçons ont joué les explorateurs. Beaucoup d’entre vous connaissez la passion de Sahel pour les vestiges modernes : il était aux anges.

Pour terminer, nous ne pouvions manquer de faire un tour dans le parc national tierra del fuego (site wiki du parc). Un superbe endroit proche de Ushuaïa, dans lequel de nombreux sentiers ont été aménagés. Malheureusement, certains d’entre eux étaient fermés pour cause de rénovation. Mais bon, l’entrée est gratuite, avec un dépliant expliquant la faune et la flore ainsi qu’un peu d’histoire, et en français s’il vous plaît… On va pas faire la fine bouche, c’est pas trop grave, il y a plusieurs sentiers, on va en faire d’autre.

Il faisait très froid ce jour là, avec aussi pas mal de vent. Heureusement, certains sentiers étaient en forêt, donc un peu protégés.

Même si nous commençons à être des pros du transport par bus, et que l’on a fleurté avec les 32 H de transport… 2 jours c’est trop !!

On a une anecdote un peu rigolote : nous perdons parfois la notion du temps.

Dimanche 31 octobre, nous nous apprêtions à faire nos sacs pour quitter Ushuaïa. Nous pensions que notre avion était au environ de 12h00, et donc nous aurions tout le temps nécessaire le lendemain pour nous préparer. En se couchant, on check nos réservations : Malheur – c’est pas 12h00, l’avion décolle à 10h40 – celui de 12h00, c’est le prochain : Buenos Aires / Paris. Du coup on met le réveil à 6h30 pour avoir le temps de tout boucler, on prévient Ana – notre amie – que l’on ne pourra pas se dire au revoir le lendemain.

Réveil matinal / sac à dos bouclés / nous envoyons un message à notre hôte pour le prévenir que nous quittons la maison… Patatrac, c’est pas aujourd’hui que l’on doit partir… C’est demain 🙁

Bon, on va pas se mentir, nous étions complètement à la rue : pas le bon horaire, pas le bon jour, pas de mémoire…

Moi, je vous le dis : « Cette ville vous envoûte ».

Par contre, bonne nouvelle : une journée de plus ici. Nous décidons d’aller flâner dans les rues sans but précis.

Instants Argentins #4 pour des vidéos sur Ushuaïa :

Voilà, nous sommes arrivés cet après-midi à Buenos Aires. En fait, nous sommes assez loin de la ville, plutôt à la campagne (environ 1h00 de route). Nous nous y sommes pris trop tard pour réserver les logements, et du coup les logements restants étaient hors budget. C’est pas trop grave, les grande ville ce n’est pas trop notre truc.

De plus, on a du travail en veux tu en voila : Travail d’école pour les garçons car nous sommes un peu à la bourre, et on doit impérativement commencer à travailler sur notre voyage en Namibie, car à part notre billet d’avion et les premières nuits à Windhoek, on a rien planifié, mais alors rien de rien (on a à peine acheté le lonely planet Namibie avant hier).

On envisage quelque chose d’un peu spécial pour la Namibie, si cela se concrétise, on vous en parlera dans un prochain post.

Allez, on vous embrasse tous et toutes; et on vous dit « à bientôt ».